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Masturbation : pourquoi (presque) tout le monde s’y met sans complexe jusqu’à 69 ans

Autrefois reléguée au rang de sujet tabou, la masturbation a fait son entrée dans les conversations du quotidien. Difficile aujourd’hui d’ignorer cette révolution discrète mais profonde : le plaisir solitaire n’effraie plus, il intrigue, décomplexe et séduit quasiment toutes les générations. Pourquoi cet engouement soudain, cette façon d’assumer sans honte en prononçant le mot « masturbation » ? Entre chiffres vertigineux et parole libérée, le panorama français du plaisir solo a considérablement évolué.

Quand le plaisir s’invite partout : petit tour de France des scènes ordinaires

Au bureau, entre midi et deux : confidences en sourdine

Dans certains open-spaces parisiens ou encore dans les recoins feutrés des bibliothèques étudiantes, le plaisir n’attend pas le domicile. La pause-déjeuner offre parfois une échappée discrète : un coup de fil obligé, une porte qui claque… et voilà les confidences qui fusent entre collègues ou amis proches. Nombreux sont ceux qui admettent s’offrir une parenthèse intime pour décompresser, se recentrer ou simplement se faire du bien. Le stress du travail ? On le chasse sans complexe, parfois même entre deux dossiers urgents.

Sous la couette, le soir : quand la solitude n’est plus un tabou

C’est certainement le moment privilégié : une fois la lumière tamisée et les notifications mises en sourdine, la masturbation s’invite dans les appartements. Que l’on soit célibataire ou en couple, l’occasion offre une bulle de plaisir sans jugement. Depuis quelques années, le tabou s’estompe rapidement : la solitude n’a jamais été aussi douce à assumer, surtout quand la charge mentale de la journée requiert un sas de décompression bien mérité.

La grande ruée vers le plaisir en solo : un phénomène qui explose

Les chiffres qui décoiffent : 80 % de femmes, 95 % d’hommes concernés

Difficile de passer à côté : aujourd’hui, plus de 80 % des femmes et 95 % des hommes avouent s’adonner à la masturbation, de façon régulière ou occasionnelle. Fini, le cliché de la pratique honteuse ou réservée à un public masculin ! Ce raz-de-marée statistique brosse un portrait plus réaliste des envies dans la société : la masturbation s’impose comme un mode de vie – une nouvelle normalité assumée, sans plus de détours.

Ni genre ni génération : comment la masturbation s’affranchit des barrières

La véritable révolution ? L’effacement des clivages. À 25, 40 ou même 69 ans, l’envie et la curiosité ne connaissent pas de frontières. Si les hommes poursuivent leur avance en termes de fréquence, les femmes, toutes générations confondues, rattrapent leur retard et assument de plus en plus leur désir. Les dernières décennies ont vu s’évaporer la peur du regard de l’autre : la masturbation s’émancipe des stéréotypes, portée par les mouvements féministes, l’essor des objets connectés et la libération de la parole.

Quand la masturbation rime avec équilibre : entre libération et normalisation

Ce plaisir participe à l’équilibre mental

Les voix s’élèvent doucement, mais sûrement : se donner du plaisir seul permettrait de réduire le stress, améliorer l’humeur et apprendre à mieux connaître son corps. La masturbation sort donc de l’ombre pour s’affirmer comme l’un des leviers de l’équilibre personnel. C’est un signal fort : la recherche du bien-être et l’attention à soi ne passent plus forcément par l’autre… Le plaisir devient également une affaire personnelle.

Du caché à l’assumé, retour sur un tabou qui craque

Qui se souvient encore de la gêne associée au simple fait d’en parler ? Longtemps, le sujet a été banni des discussions, même entre amis proches. Aujourd’hui, petit à petit, l’idée se fissure, le tabou cède sous la pression collective et les prises de parole publiques. On évoque la masturbation à voix haute, sur les réseaux sociaux comme dans les séries TV ou dans des podcasts décomplexés. Résultat : les plus jeunes ouvrent la voie et encouragent les aînés à s’intéresser à ce fameux plaisir en solo, sans la moindre trace de gêne.

Quand la société s’emballe : petites tensions et grands étonnements

Plaisir et réseaux sociaux : la parole se libère, les jugements s’estompent

Instagram, TikTok ou X : sur ces plateformes, les mots osent et les hashtags affichent la couleur. Des comptes dédiés à la déculpabilisation du plaisir solo fleurissent, abordant masturbation et sex toys en plein automne, quand la saison invite au cocooning. Grâce à ces nouveaux relais d’opinions, fini les ricanements : la discussion s’ouvre sans jugement, enrichie de conseils, de mèmes et parfois d’une bonne dose d’autodérision.

Les récits qui bousculent : quand la parole devient contagieuse

Même si le silence persiste dans certains cercles, l’expression devient communicative. Raconter sa première expérience, évoquer ses techniques ou partager ses découvertes, c’est aussi créer une forme de solidarité. Il n’est pas rare de voir des discussions s’animer lors de dîners, quand les confidences se font plus chaleureuses. Une révolution à petits pas, mais dont la trajectoire est désormais clairement établie.

Étonnant, mais vrai : la masturbation séduit… et ce n’est pas fini !

Le boom des sextoys, outils d’une révolution discrète

Impossible d’aborder la masturbation sans mentionner l’incroyable essor des sextoys. Que l’on soit novice ou expert, ces accessoires s’imposent dans les tiroirs de bien plus de foyers qu’on ne l’imagine. Ils permettent de redonner du relief au plaisir en solo, de stimuler l’imaginaire… Cette expansion, qui concerne tous les genres et toutes les tranches d’âge, marque une nouvelle étape : oser s’équiper, c’est aussi prendre la pleine responsabilité de son bien-être sexuel.

Vers de nouveaux horizons : la masturbation, miroir d’une société en mutation

Voir la masturbation s’installer durablement dans le quotidien français n’est pas anodin : le phénomène s’inscrit dans une évolution des mentalités, où l’exploration personnelle s’affiche sans détour. Le plaisir, désormais, se vit et se revendique, toutes générations confondues : un brin de curiosité, une bonne dose de liberté individuelle, et voilà la recette d’une société potentiellement plus apaisée et visiblement plus épanouie.

À l’aube de cet automne 2025, le plaisir solo semble avoir trouvé une place légitime : apaisant, décomplexant, vecteur d’exploration intime. Tout indique que cette tendance va se renforcer : à chacun et chacune de faire du plaisir un terrain d’exploration, chez soi comme ailleurs, libéré des anciens tabous. La prochaine étape pourrait bien être d’en parler encore plus naturellement, en pleine lumière, comme n’importe quel autre aspect du bien-être personnel.